C’est compliqué d’être juif. Surtout quand on ne l’est pas.
Mon père a cru protéger sa descendance en mettant fin à sa lignée juive dans le ventre d’une non-juive. Ce faisant, savait-il combien il me serait difficile de devenir un homme ?
S’appeler Jean-Moïse Braitberg sans être juif, c’est à la fois un destin et un pied de nez ! Cela crée des obligations et des dénégations.
Coincé entre identité et humanité, j’ai convoqué les fantômes qui m’habitent pour témoigner au tribunal de mon histoire :
un père juif rebelle au judaïsme, amateur de bon vin et de belles femmes ; une mère protestante qui aimait la terre entière à l’exception de ses enfants ; un oncle déporté devenu tortionnaire. Et puis une jeunesse dont je voudrais encore semer les paroles
de révolte, malgré le murmure assourdissant des six millions qui n’ont jamais cessé de se taire. Alors c’est aux survivants qu’il me faut désormais survivre. Tant pis pour les bons sentiments. Le peuple me fait peur, les femmes m’écorchent vif, le devoir de mémoire me dégoûte, les religions me désespèrent, le sionisme me consterne. Et pourtant, sur la rage écumante des vagues de colère scintille l’étincelle tendre de l’amitié, la lueur d’une fraternité rêvée et le refus de toute forme de souff rance.
Après L’enfant qui maudit Dieu, Jean-Moïse Braitberg poursuit son oeuvre dans la veine de l’autobiographie contestataire et du réquisitoire drôlatique contre l’intolérance.
En 2006, Jean-Moïse Braitberg faisait son entrée
sur la scène littéraire avec un premier roman remarqué. Loué pour sa
« verve tendre et caustique » par Le Nouvel Observateur, intronisé
« petit chef-d’œuvre hilarant » par Réforme et qualifié par Libération
de « délicieux et acide », L’enfant qui maudit Dieu (Fayard)
utilisait l’innocence impitoyable du regard enfantin pour fustiger, par la
dérision, la folie souvent criminelle des adultes.
Il faut dire que
les tendres rives de la Dordogne où elle s’est établie ont été transformées par
la famille de l’écrivain en véritable Babel miniature. Père juif, mais laïque.
Mère protestante, mais bigote. Oncle rescapé des camps. Grands-parents
paternels disparus dans leur enfer. Grand-père maternel huguenot, sage et juste
comme Salomon. Depuis toujours, Jean-Moïse Braitberg est ballotté d’un devoir
de mémoire à un autre. Le dimanche midi, à la table familiale, on parle Shoah
et dragonnades, antisémitisme et Edit de Nantes. Comment vivre dans tout
ça ? Profiter des longs couchers de soleil sur la rivière ? Apprendre
à pêcher ? Grandir, s’émouvoir, parler aux jeunes filles sans se demander
si elles sont juives ou goy, papistes ou calvinistes ? Alors l’enfant
maudit Dieu, pour tenter désespérément de se réconcilier avec les hommes.
Les histoires évoquées par les survivants n’ont pas seulement accompagné l’enfance de Jean-Moïse Braitberg, l’investissant d’un impossible devoir de vengeance envers le fanatisme et la cruauté. Ils ont mis pour toujours sa sensibilité en éveil. Et si le monde s’accommode vaille que vaille de la fatalité du mal, Jean-Moïse Braitberg, lui, n’y parvient pas. Son cœur déborde d’un sentiment en voie de disparition dans nos sociétés engoncées dans le politiquement et le médiatiquement corrects: l’indignation. Elle est à son comble lorsque l’Etat écrase Gaza sous les bombes tout en se protégeant de la réprobation morale derrière la mémoire de la Shoah. L’écrivain adresse alors une lettre ouverte au président israélien pour que soit effacé du mémorial de Yad Vashem le nom de son grand-père. Il ne supporte plus qu’un Etat ni pire ni meilleur qu’un autre s’autoproclame concessionnaire exclusif de la mémoire d’un crime commis contre l’humanité tout entière. Cette lettre suscitera des réactions dans le monde entier. Plus de huit mille pages lui sont consacrées sur Internet.
Un juif impossible
Pour affirmer sa liberté à l’égard de toutes les
croyances, toutes les appartenances, toutes les dettes de mémoire, Jean-Moïse
Braitberg renoue avec le genre littéraire de l’autobiographie contestataire, où
tout ce qui façonne un homme, l’enfance, l’influence des adultes, leurs
recommandations et leurs conseils, leur maladif besoin d’inculquer à leurs
filles et leurs fils ce qu’ils ont l’illusion de savoir de la vie et du monde,
n’est raconté que pour être mieux balayé. Afin que dans la mémoire désencombrée
ne resplendissent que les visages des êtres aimés et la lumineuse certitude
d’un désespoir assumé.
Mélange baroque de tendres souvenirs et
d’imprécations violentes, de rage et de mélancolie, Un juif impossible fait tenir ensemble une condamnation sans appel de tous les fanatismes digne
des plus grands rhéteurs et le chant d’une déchirure intime digne des plus
grands poètes. Car c’est dans la chair de l’écrivain que s’affrontent les
passions aveugles, résonne l’éclat des guerres, brûle le feu de la haine, mais
que brillent aussi les reflets du vin doux ou le sourire d’une femme.
Extraits
C’est compliqué
d’être juif. Surtout quand on ne l’est pas. Je sais, vous pensez :
« Encore une histoire de juifs ». A-t-on encore quelque chose à
apprendre sur les juifs ? Ne nous cassent-ils pas déjà assez les pieds
avec leurs vieilles rengaines et leurs persécutions ? Vous avez raison. On
en a assez entendu. On les a assez entendus. Et puis est-ce que vous êtes
responsable ? Ce n’est pas votre faute si les juifs compliquent tout. Ils
ne peuvent rien faire comme vous – sauf si vous êtes juif vous-même. Et encore
– À force, ça lasse. Ca crée de la rancœur. On voudrait bien passer à autre
chose. Tiens, pour changer, je vais vous raconter une histoire de Zoulous. Ils
sont sympas les Zoulous. Eux aussi ont leurs problèmes, leurs persécutions,
leurs guerres.
Alors voilà, c’est
l’histoire de deux zoulous qui se rencontrent dans la rue et Yitzhak demande à
Moshe : « Quand est-ce que ton fils va faire sa bar
mitzva ? » Alors l’autre lui répond… Bon d’accord, on n’en sortira
pas. Les juifs sont un problème. Leur problème ! Mais aussi et avant tout mon
problème. Voilà ce dont il s’agit : un jour j’ai appris que je n’étais
pas juif. Je devais avoir dans les quatorze ans. Nous roulions vers Paris,
Jacques et moi. Pour passer le temps, j’énumérais les juifs célèbres que
j’admirais : Karl Marx, Groucho Marx, Trotski, Pierre Dac… Et, tout à
coup, Jacques me dit : « Tu sais, ne t’imagine pas que tu es juif,
puisque ta mère ne l’est pas. C’est comme ça chez nous, c’est par la mère que
ça se transmet. » Comme dans un film avec de Funès, la DS s’est soudain
fendue en deux, nous séparant mon père et moi. Assis à la « place du
mort », je poursuivais seul ma route, à toute allure, sans guide. Et
depuis, je traverse la vie en roue libre, sans direction et sans repère.
Attendant la voix qui me dira « Sois rassuré, tu n’est pas juif mais tu es
tout de même un homme. Tu ne fais pas partie du peuple juif, mais le peuple
juif fait à jamais partie de toi. »
Un juif impossible, Fayard, 2009.
On prétend que chacun,
quoi qu’il fasse et devienne, compte toujours dans sa langue maternelle.
Partout où je suis allé dans le monde, de Vladivostok à Tanger et de New York à
Johannesburg, j’ai toujours compté les distances à partir de Sainte-Foy. Vingt
kilomètres, c’est la distance de Sainte-Foy à Bergerac. Trente kilomètres,
c’est le trajet de Sainte-Foy à Libourne. Il n’y a que dix kilomètres qui
séparent notre maison de Sainte-Foy de notre maison de Vélines. Et il y a
environ quarante cinq kilomètres entre Sainte-Foy-la-Grande et Marmande.
Pourquoi n’ai-je jamais
quitté cette petite ville ? Pourquoi tout ce qui se passe en moi dans mes
nuits et dans mes jours se déroule-t-il là-bas ? Pourquoi ses rues, ses
venelles, ses places, les platanes de ses allées, son champ de foire, les pavés
de ses quais qui filent le long de la Dordogne, les martinets qui piaillent
dans la clarté orange des soirs de juin, sont-ils mon sang, mes veines, mon
cœur, mes paroles.
Tout se passe là. Je suis né-mort là où j’ai tenté de vivre.
Un juif impossible, Fayard, 2009.
Jacques détestait la
religion mais c’était un vrai yiddischman. Par tous les pores de sa peau, il
transpirait l’odeur âcre des réunions de l’Hachomer Atzaïr, la jeune
garde des juifs socialistes et sionistes, qui, en Pologne, marchait au pas,
foulard rouge sur chemise bleue, et sonnait du clairon lorsque, dans les bois,
on hissait le drapeau du futur état juif socialiste de Palestine. Comme en
Allemagne à la même époque, où Hitler et les SS encourageaient les sionistes à
brandir la bannière à bandes et étoile bleues pour bien montrer qu’ils
formaient un peuple distinct de la nation allemande. Normal. Le sionisme est le
revers de l’antisémitisme. D’un côté, les antisémites disent aux juifs :
« Fichez le camp, vous êtes inassimilables, rentrez chez vous en Palestine ! »
De l’autre, les sionistes proclament : « Nous sommes un peuple à
part. Nous ne devons pas nous mélanger aux autres. Pour conserver la pureté de
notre sang et de nos traditions, respecter pleinement la religion de nos pères,
nous devons retourner sur la terre de nos ancêtres. » Mais de quels
ancêtres s’agit-il ? Existe-t-il un seul juif au monde pouvant prouver
qu’il descend de gens ayant vécu voici deux mille ans en Palestine ? Et
quand bien même cela serait, quel droit peut-on fonder sur des morts devenus
poussière ? Qui sont nos ancêtres et surtout, que leur doit-on ? Où
est écrite la loi proclamant que nous tirerions des droits de personnes qui
nous ont précédé en différents pays voici trois cents, trois mille ou trois
cent mille ans, ce qui est la même chose puisque la mort abolit le temps et
l’espace ? Un jour, un jeune juif d’une trentaine d’années m’a dit
« Ne savez vous donc pas que nous sommes en exil depuis 2000
ans ? »
« Eh bien vous ne
faites pas votre âge » lui répondis-je !
Un juif impossible, Fayard, 2009.
Lettre ouverte
ou président de l’Etat d’Israël (Le Monde, 28 février 2009)
Monsieur le Président de l'Etat d'Israël, je vous écris pour que vous
interveniez auprès de qui de droit afin que l'on retire du Mémorial de Yad
Vashem dédié à la mémoire des victimes juives du nazisme, le nom de mon
grand-père, Moshe Brajtberg, gazé à Treblinka en 1943, ainsi que ceux des
autres membres de ma famille morts en déportation dans différents camps nazis
durant la seconde guerre mondiale. Je vous demande d'accéder à ma demande,
monsieur le président, parce que ce qui s'est passé à Gaza, et plus
généralement, le sort fait au peuple arabe de Palestine depuis soixante ans,
disqualifie à mes yeux Israël comme centre de la mémoire du mal fait aux juifs,
et donc à l'humanité tout entière.
Voyez-vous,
depuis mon enfance, j'ai vécu dans l'entourage de survivants des camps de la
mort. J'ai vu les numéros tatoués sur les bras, j'ai entendu le récit des
tortures ; j'ai su les deuils impossibles et j'ai partagé leurs cauchemars.
Il fallait,
m'a-t-on appris, que ces crimes plus jamais ne recommencent ; que plus jamais
un homme, fort de son appartenance à une ethnie ou à une religion n'en méprise
un autre, ne le bafoue dans ses droits les plus élémentaires qui sont une vie
digne dans la sûreté, l'absence d'entraves, et la lumière, si lointaine
soit-elle, d'un avenir de sérénité et de prospérité.
Or, monsieur
le président, j'observe que malgré plusieurs dizaines de résolutions prises par
la communauté internationale, malgré l'évidence criante de l'injustice faite au
peuple palestinien depuis 1948, malgré les espoirs nés à Oslo et malgré la
reconnaissance du droit des juifs israéliens à vivre dans la paix et la
sécurité, maintes fois réaffirmés par l'Autorité palestinienne, les seules
réponses apportées par les gouvernements successifs de votre pays ont été la
violence, le sang versé, l'enfermement, les contrôles incessants, la
colonisation, les spoliations.
Vous me
direz, monsieur le président, qu'il est légitime, pour votre pays, de se
défendre contre ceux qui lancent des roquettes sur Israël, ou contre les
kamikazes qui emportent avec eux de nombreuses vies israéliennes innocentes. Ce
à quoi je vous répondrai que mon sentiment d'humanité ne varie pas selon la
citoyenneté des victimes.
Par contre,
monsieur le président, vous dirigez les destinées d'un pays qui prétend, non
seulement représenter les juifs dans leur ensemble, mais aussi la mémoire de
ceux qui furent victimes du nazisme. C'est cela qui me concerne et m'est insupportable.
En conservant au Mémorial de Yad Vashem, au cœur de l'Etat juif, le nom de mes
proches, votre Etat retient prisonnière ma mémoire familiale derrière les
barbelés du sionisme pour en faire l'otage d'une soi-disant autorité morale qui
commet chaque jour l'abomination qu'est le déni de justice.
Alors, s'il
vous plaît, retirez le nom de mon grand-père du sanctuaire dédié à la cruauté
faite aux juifs afin qu'il ne justifie plus celle faite aux Palestiniens.
Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de ma respectueuse
considération.
Jean-Moïse Braitberg
A propos de L’enfant
qui maudit Dieu (Fayard, 2006)
« Pure
merveille d’humour et d’amour. » – Le Figaro magazine..
« Intelligent, faussement naïf et
drôle. » – Livres Hebdo.
« Ecrit
avec un ton à la Emile Ajar. » – La Croix.
« Le
talent de traiter de choses graves avec humour. » – La quinzaine
littéraire.
L’enfant qui maudit Dieu : extrait
Pour l’oncle Hubert, qui, bien que protestant, ne lit pas souvent la
Bible, il est primordial que je mange du lièvre. Il pense en effet que, si
j’ingère le sang de la bête des belles forêts françaises, peut-être cela
effacera-t-il en moi la trace du Juif polonais qui est venu souiller sa lignée
par la mésalliance de sa nièce. Mais il peut bien penser ce qu’il veut. Je
sais, moi, que, malgré ses ancêtres huguenots qui ont enduré les dragonnades et
les persécutions catholiques, l’oncle Hubert est un lâche. S’il fait à
présent le tartarin avec son lièvre, ça ne l’empêche pas, quand il a un coup
dans le nez à la fin des repas de famille, de raconter qu’une fois, pendant les
combats de la Grande Guerre, alors que ses copains montaient se faire hacher
par les mitrailleuses boches, il s’est planqué dans un trou et a chié dans son
froc. Comme il était le seul survivant de son escouade, on lui a donné la
médaille militaire avec citation pour acte de bravoure.
J.MOISE BRAITBERG.
ce n'est la faute de personne si vous etes né d'un pere juif!donc personne ne vous demande de comptes ,vous n'etes en aucun cas obligé de l'assumer,d'autres avant vous s'en sont debarrassé sans reproches de personne,je dirais à l'inverse les non juifs ont une sympathie sans limites pour les juifs "renonçants" mais je crois au contraire que vous avez decider de tirer parti au maximum de votre demie origine juive,qui mieux que, des individus de votre espece,peuvent,à moindre frais,dire autant d'innepties sans etre taxé d'anti" semitisme"
ne vous inquietez pas votre livre se vendra trés bien!!!!!
Rédigé par : JEAN-MOISE BRAITBERG | 13 juillet 2009 à 15:43
merci pour ce joli article :) la palestine est le seul pays arabe ou le taux d'analphabetisme et trop bas et ce pays a donné de très iminent intrelectuels arabe faut trouvé une solution a ce conflit n'oublions que nous sommes tous les descendant d'adam et eve :)
Rédigé par : paix | 15 juillet 2009 à 18:47
En apprenant la publication de "un juif impossible", je me demandais s'il s'agissait d'une fiction littéraire ou d'une autobiographie. je découvre qu'il s'agit d'un mélange malhonnête des deux où la plupart des protagonistes, dont nombreux sont en vie, sont appelés par leur nom véritable mais dépeints avec toute la subjectivité dont l'auteur se targue de fait mais qui porte une grave atteinte à la dignité et l'intégrité des personnes en cause. La duplicité et la malhonnêteté sont une constante chez l'auteur qui l'a déjà utilisée à des fins de démonstration idéologique dans son premier roman et dans sa tristement célèbre lettre ouverte à shimon Peres, ainsi que pour régler ses comptes avec sa famille. C'est bas, lâche et méprisable, d'autant plus méprisable que s'il nomme explicitement les membres de sa famille, il n'ose pas le faire lorsqu'il s'agit de Maitre Leclerc ou du professeur Jacques Ellul de crainte de représailles judiciaires. Quant à la photo de couverture qui représente sa famille dont une cousine encore en vie, sans avoir consulté les membres de la famille, sa reproduction désintègre totalement l'image d'humaniste, de non violent, de tolérant et de sincère que l'auteur voudrait se donner.
Rédigé par : Alice Braitberg | 20 août 2009 à 23:56
"je dirais à l'inverse les non juifs ont une sympathie sans limites pour les juifs "renonçants" mais je crois au contraire que vous avez decider de tirer parti au maximum de votre demie origine juive,qui mieux que, des individus de votre espece,peuvent,à moindre frais,dire autant d'innepties sans etre taxé d'anti" semitisme""
Ce commentaire est très juste de mon point de vue et il est judicieux de souligner que c'est le ressort de la "célébrité" de l'auteur et de la duplicité de l'éditeur.
Pour ma part, le fait d'être "demie" est une richesse, une source inépuisable de savoir, une opportunité exceptionnelle d'avoir une oreille dans chaque "camp" et, ainsi, de se donner les moyens de mieux comprendre et analyser.Je me sens parfaitement en accord avec ma "yiddishkeit" et ma "parpailloterie" et n'éprouve pas le besoins de tuer en moi l'une au profite de l'autre car leur conjugaison éclaire ma pensée et mes relations avec autrui.
Rédigé par : Alice Braitberg | 21 août 2009 à 09:54
Vous ecrivez:
>>> En conservant au Mémorial de Yad Vashem, au cœur de l'Etat
juif, le nom de mes proches, votre Etat retient prisonnière ma
mémoire familiale derrière les barbelés du sionisme...
En plaçant le nom de vos proches... les dirigeants de l'Etat Juif
leur ont rendu un hommage.
"... les barbelés du sionisme "... Vous etes libre de considerer
que c'est une prison. Ce que vous faites.
Les termes "Coincé entre identité et humanité" impliquent que tout
individu qui choisit identité Juive ou Israelienne
Aussi, vous semblez considerer que ce tout qui est Israelien est
associé aux sort funeste des Palestiniens.
C'est une insulte au pres de 65% d'Israeliens qui pensent
differemment du Gouvernement qu'une infime majorite a elu
justement a cause des rockets lancees depuis Gaza. Vous rendez
l'Etat Hebreu seul responsable du sort des Palestiniens.
Rappelez-vous que 800,000 Juifs ont ete expulses des pays Arabes
au moment de la creation de l'Etat d'Israel, apres des pogroms qui
n'ont pas eu lieu du cote Israelien. A moins que vous n'appeliez
la guerre de fin 2008 a Gaza un pogrom. Je vous rappelle que 1/
les pogroms sont sans raison et 2/ ern ce qi concerne Gaza, quand
on vous tire dessus depuis des zones habitees, il y a des
casualties, ce que savent fort bien les dirigeants du Hamas,
puisqu'ils en profitent.
Il etait et est je pense possible d'agir autrement et epargner les
populations civiles. Mais le probleme est plus complexe qu'une
reaction sentimentale qui conduit a prendre immediatement parti
pour ou contre.
Etudiez l'histoire du Judaisme et remontez aux deux massacres
'd'importance' [lisez plus important en nombre de victimes], ou
plus d'un 1,300,000 Juifs furent massacres par les armees romaines
sous Vespasien/Titus, et 100,000 emmenes en exil pour les jeux du
cirque lors de la "grande revolte" des colonises Juifs, a
Jerusalem et aux alentours. ET la destruction du second Temple.
Peu de gens sont au courant, trouvez les references, renseignez-
vous. Et encore 1,250,000 entre 1342-135, revolte de Akiba/Bar
Kokhba. Ce furent les deux premieres Shoas du peuple Juif.
Et l'origine de la dispora juive.
Tres peu de gens en parlent. Ou meme sont au courant.
Ensuite l'achat des terres aux proprietaires Arabes entre 1900 et
1945, par le Keren Kayemet leIsrael. les terres les plus
mauvaises.
Les massacres des deux cotes avant 1948, dont celui de Hebron.
Mais apres Deir Yassin, le journalistes Arabes ont annonce que les
Juifs violaient les femmes Arabes ce qui etait faux. Ceci et les
patrouilles arabes passant dans les villages ont cree ce que l'on
appelle la Naqba (catastrophe). Un bon nombre d'Israeliens,
exhortaient les Arabes a rester. Pas tous evidemment. Mais vivre
parmi les Juifs ne semblait pas une solution pour les Arabes.
Les Arabes ont tous refusé ensuite de reconnaître l'Etat d'Israel.
>>> malgré la reconnaissance du droit des juifs israéliens à vivre
dans la paix et la sécurité, maintes fois réaffirmés par
l'Autorité palestinienne,...
Votre croyance en une 'reconnaissance' d'Israel par les
"Palestiniens" se heurte au fait que jour apres jour, les
Palestiniens sont eduques par leurs dirigeants incluant Abbas a ne
jamais reconnaitre Israel: dans les ecoles, aujourd'hui, la carte
de la Palestine dans les ecoles couvre l'integralite du territoire
Israelien.
Je parle et lis l'Arabe couramment, je le sais d'experience.
Avoir un Etat qui des qu'il existe en totalite sera une base
d'attaques?
De plus, les Juifs venus de Russie apres la chute de l'empire
sovietique ont completement change la donne politique et des
elections. Issus de ghettos et marginalises en Union Sovietique,
ayant encore les massacres en leur chair, ils ont apporte une
radicalisation qui avec les rockets du Hamas on cree la situation
que vous condamnez.
Cette respective peut vous eclairer certains points.
S'il vous plaît, considerez que beaucoup d'Israeliens - dont
l'organisation B'Tselem et d'autres, denoncent ce que vous
denoncez. Et si vous vous pensez "coincé entre identité et
humanité" ne s'applique pas a vous puisque votre identite n'est
pas juive.
Ah et au fait si vous n'etes pas Juif, personne ne vous empeche de
vous convertir si vous le voulez, c'est ouvert a tous. Des Juifs
celebres ne l'etaient pas au debut. Abraham, par exemple.
Ou choisir de rester non-Juif...
C'est votre choix.
Signé:
Quelqu'un
(Avner)
Rédigé par : AGLV01 | 31 octobre 2010 à 15:28